La qualité du contenu représente un enjeu pour être visible sur la toile depuis bien des années. Si elle constituait jusque-là un objectif à atteindre, elle est devenue un pré requis nécessaire pour simplement exister. Sans remettre en cause l’importance de la qualité éditoriale des textes, ces nouveaux aspects élargissent considérablement le champ d’intervention de la rédactrice Web indépendante que je suis. Un élargissement qui implique ipso facto une extension des compétences à déployer et une exigence accrue d’expertise. Amade Épicée vous détaille ces évolutions !

D’un côté, force est de constater que la production de contenus éditoriaux n’a cessé de se multiplier depuis de nombreuses années. Une augmentation constante et continue, dont le rythme s’accélère jour après jour. Il y a quelques années, le rédacteur Web freelance se plaisait à citer Bill Gates. En soulignant que « Content is King », les rédacteurs professionnels pointaient la nécessité de la qualité du contenu pour répondre aux attentes des algorithmes utilisés par chaque moteur de recherche d’une part et pour séduire les lecteurs / prospects d’autre part.

Cette citation, devenue alors un socle pour le référencement naturel, conduisait à faire du marketing de contenu (Content Marketing) une voie incontournable pour réussir.

Des années plus tard, la (sur)production éditoriale a lassé les lecteurs, de moins en moins enclins et surtout capables (faute de temps) de prendre connaissance de tout le contenu publié à chaque seconde sur la Toile.

Une lassitude (j’ai développé la fatigue informationnelle dans un précédent article), qui s’est doublée d’une exigence accrue. Difficile en effet pour une page Web d’être unique, tant dans sa forme que dans son contenu. Je ne pense pas au contenu dupliqué, si néfaste au référencement d’un site Internet, mais à la paraphrase, à l’inspiration et à tout autre procédé destiné à un seul objectif : multiplier les textes SEO pour booster visibilité et référencement.

Mais aussi pour répondre à la multiplication des contenus rédigés par la concurrence.

Quand les rédacteurs Web ne répondent plus à des seuls critères éditoriaux

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Infobésité, surcharge numérique ou surcharge d’informations, Content Shock, …

Quelle que soit l’appellation donnée, cette production trop massifiée de contenus à des conséquences non vertueuses, non seulement sur la sérénité des lecteurs, mais aussi sur la charge de travail des rédacteurs et rédactrices Web. Ces derniers ne peuvent plus se concentrer sur leur cœur de métier, mais au contraire ils doivent réorienter leurs efforts sur des aspects, certes importants, mais sans rapport avec la qualité du contenu.

• La volonté d’accroitre le nombre de clics sur un CTA va l’emporter sur la ligne éditoriale choisie.
• L’ambition de rebondir sur un « buzz » immédiat va conduire à oublier les règles fixées par un calendrier éditorial, judicieusement élaboré au cours de la définition de la stratégie éditoriale.
• La promesse d’un ROI rapide pourra mettre en danger les lignes directrices, qu’une marque a mis tant de temps à imposer avec une stratégie de Brand Content.

Et que dire de l’émergence de ces outils conversationnels, qui peuvent, en quelques clics, produire d’innombrables textes, notamment pour donner l’illusion qu’un cocon sémantique a été mis en place …

Il y a quelques années, la qualité d’un contenu pouvait permettre à une entreprise de se démarquer sensiblement, et donc de pouvoir continuer à se projeter dans son développement à venir.

Aujourd’hui, la tâche semble bien plus complexe, puisque le contenu éditorial en lui-même ne représente plus la même force, la même aura.

En revanche, seul un contenu de qualité peut ouvrir de nouvelles perspectives d’évolution. En cela, la valeur ajoutée d’un texte SEO n’est plus un objectif à atteindre, mais un prérequis à accepter. Et ce dernier se révèle ainsi insuffisant à lui-seul pour parvenir à ses fins.

Quand le rédacteur Web doit dépasser les simples questions de contenu !

En tant que rédactrice Web, Amande Épicée doit donc faire davantage que de décrire une façon d’être, des principes fédérateurs, ou encore une raison d’être.

Le contenu éditorial produit ne peut à lui-seul modeler la perception des lecteurs et prospects. Il appartient à la marque d’incarner ces valeurs et ces principes, et donc d’incarner les fruits des efforts des rédactrices et rédacteurs Web.

Bien évidemment, cela ne dépend donc plus que de la rédactrice ou du rédacteur des textes publiés. En revanche, ces derniers doivent transmettre la représentation parfaite de la réalité et non pas une vision idéalisée.

Si les mots peuvent faire naitre un sentiment d’appartenance et/ou d’empathie, seuls les actes peuvent concrétiser ces liens entre la marque d’une part et ses prospects d’autre part.

Cela suppose, de la part de du rédacteur Web, de faire plus que se renseigner et se documenter, mais de s’immerger dans ces spécificités qui constituent l’identité propre de ses partenaires. Idéalement (mais pas obligatoirement),

cette ambition passera par le recours à un storytelling inspirant et authentique.

Le storytelling créateur de proximité en 2023, au cœur d’une communication plus globale

Écrire pour le web en 2023 dépasse, comme nous venons de le voir, la simple approche Web SEO. En outre, le rédacteur web indépendant, ou la rédactrice Freelance se doit également de s’adapter aux nouveaux usages et aux nouvelles habitudes. Le storytelling peut conduire à une forme de rapprochement de la part des lecteurs, qui gagne à se renforcer au grès des actions concrètes déployées par la marque.

Cette communauté peut être animée sur les réseaux sociaux bien évidemment, mais là encore, les communautés virtuelles ne sont plus suffisantes.
La prise de parole de la marque ne doit plus être concentrée uniquement sur les supports innovants, mais retrouver des voies plus traditionnelles, que ce soit à travers d’événements (salons professionnels, …) ou de manifestations nées de la raison d’être de la marque (convention, conférence, …).

Bien que déclinée sous de multiples formes, la prise de parole doit néanmoins véhiculer les mêmes engagements, les mêmes principes. Aussi incontournable soit-elle, la rédaction Web n’en reste pas moins qu’une partie d’une stratégie bien plus ambitieuse : la communication globale.

On pressent, que la création de contenu textuel ou autre se trouve aujourd’hui à un point de bascule. La suprématie du référencement SEO vacille, alors que les prospects sont désormais plus en quête d’originalité et d’authenticité.

La rédacteur Web Freelance doit s’adapter à ces nouvelles exigences et répondre à ces nouvelles contraintes.

Au-delà de la seule rédaction optimisée pour le référencement naturel, mais aussi de la stratégie éditoriale, écrire pour le Web constitue aujourd’hui un véritable défi, qui consiste à incarner l’entreprise sur tous ses canaux de communication.